Quels sont les coûts à prévoir pour démarrer une activité de traiteur ?
TRAITEUR


Démarrer une activité de traiteur est une aventure passionnante, mais comme toute entreprise, cela nécessite une planification minutieuse et un investissement initial.
Bien que chaque entreprise de traiteur soit différente selon la taille, le type de services offerts, et la localisation, il existe des coûts impératifs à prendre en compte pour démarrer votre activité.
Ci-dessous un aperçu des principales dépenses à prévoir avant de vous lancer.
1. Les frais administratifs et juridiques
Avant tout, il est essentiel de choisir la structure juridique de votre entreprise.
Vous pouvez opter pour un statut d'auto-entrepreneur (micro-entrepreneur), une SARL, une SAS, ou encore une EURL selon la taille et la nature de votre projet.
Les frais liés à la création de votre entreprise incluent :
Les frais d'enregistrement : pour enregistrer votre entreprise auprès des autorités compétentes.
Les honoraires d’avocat ou de comptable (si nécessaire) pour rédiger les statuts, vous conseiller sur le choix du statut juridique et sur la fiscalité.
L’immatriculation au registre du commerce : les coûts peuvent varier en fonction de la forme juridique choisie.
Estimation des coûts : L'enregistrement d'une entreprise en France coûte environ 40 € à 250 € en fonction du statut choisi.
Pour un consultant ou avocat, prévoyez entre 500 € et 1 500 € pour des services professionnels.
2. Les coûts d’équipement de cuisine
Les traiteurs doivent disposer d’un matériel de cuisine professionnel pour préparer, cuire, et servir les repas. Les coûts de ces équipements peuvent représenter une part importante de votre budget initial.
Parmi les équipements essentiels :
Les appareils de cuisine : fours, cuisinières, friteuses, réfrigérateurs, congélateurs, etc.
Ustensiles et outils de préparation : couteaux professionnels, casseroles, poêles, plats de présentation, etc.
Matériel de service : plats, couverts, nappes, et matériel de service à emporter pour les événements.
Coût estimé : Cela peut varier entre 5 000 € à 15 000 € ou plus en fonction de la qualité et de la quantité de matériel nécessaire. Selon une étude de Bureau Veritas, les équipements de cuisine représentent environ 30% à 50% du budget de démarrage d'une activité de restauration (source : Bureau Veritas).
3. Le loyer ou l’achat d’un local
Si vous optez pour un espace physique pour préparer et stocker vos aliments, vous devrez prendre en compte le coût du loyer ou de l'achat d’un local commercial.
Loyer : Cela peut être un coût mensuel récurrent, qui variera selon la taille de votre espace et l’emplacement géographique de votre entreprise.
Aménagements du local : Un espace de cuisine professionnelle nécessite parfois des aménagements spécifiques, tels que l’installation d’un système de ventilation, des équipements de sécurité, et des aménagements pour respecter les normes sanitaires.
Coût estimé : Un loyer mensuel peut varier de 500 € à 2 500 € ou plus selon la localisation. L’achat d’un local commercial représente un investissement plus conséquent, généralement entre 50 000 € et 200 000 €, selon la région.
4. Les matières premières et les stocks
En tant que traiteur, les matières premières représentent une dépense constante, puisqu'elles sont nécessaires à la préparation des menus. Vous devrez acheter des produits frais, des ingrédients spécifiques (viande, poisson, légumes, etc.), des épices, des sauces, et des produits secs.
Les coûts de vos stocks vont varier selon la saisonnalité des produits, le type d'événements, et la fréquence des commandes.
Gestion des stocks : Un bon système de gestion des stocks est essentiel pour éviter le gaspillage alimentaire et optimiser vos achats.
Le gaspillage alimentaire en restauration coûte en moyenne 1 600 € par an par employé dans le secteur de la restauration (source : Ademe).
Coût estimé : En fonction de votre volume d’activité, vous pouvez prévoir un budget initial de 1 000 € à 3 000 € pour vos premiers stocks de matières premières.
5. Les frais de marketing et de communication
Démarrer une activité de traiteur nécessite également une forte présence en ligne et hors ligne pour attirer des clients. Les frais de marketing peuvent inclure :
Création de site web : Un site internet vitrine est indispensable pour vous faire connaître. Cela inclut la création de votre site, l’hébergement, et les coûts associés à son entretien.
Publicité et promotion : Vous pouvez opter pour des publicités en ligne (Google Ads, Facebook Ads) ou investir dans des supports plus traditionnels comme des brochures, des cartes de visite, ou des panneaux publicitaires.
Réseaux sociaux : La gestion de vos profils sur des plateformes comme Instagram ou Facebook demande également des ressources (création de contenu visuel, publicité, etc.).
Coût estimé : La création d’un site internet peut coûter entre 500 € et 3 000 €, en fonction de la complexité.
Les campagnes de marketing digital peuvent commencer à partir de 200 € à 500 € par mois. Une étude de Statista révèle que 61% des consommateurs sont influencés par les réseaux sociaux avant de faire un achat dans le secteur de la restauration (Statista).
6. Les frais de transport et logistique
Pour les traiteurs, la logistique est un élément clé de la réussite de l’activité.
Vous devez prendre en compte les coûts de transport pour livrer vos produits aux clients et pour organiser vos événements. Cela inclut :
L’achat ou la location d’un véhicule de livraison : Cela peut être une camionnette réfrigérée ou un véhicule adapté pour transporter vos préparations dans des conditions sanitaires optimales.
Essence et entretien du véhicule : Vous devrez aussi prévoir un budget pour les déplacements.
Vous pouvez également décidé de sous traiter une partie de vos livraisons pour faire des économies.
Coût estimé : L’achat ou la location d’un véhicule peut coûter de 10 000 € à 30 000 € en fonction de vos besoins.
7. Les assurances et les licences
La souscription à certaines assurances est essentielle pour sécuriser votre entreprise et vos activités. Vous devrez également vérifier les licences nécessaires à votre activité :
Assurance responsabilité civile professionnelle : Pour couvrir les risques liés à la santé et à la sécurité.
Assurance des équipements : En cas de vol ou de dommages.
Licences commerciales et sanitaires : Selon la réglementation locale, vous devrez obtenir les licences nécessaires pour servir des repas en public.
Coût estimé : Les assurances peuvent varier de 300 € à 1 000 € par an, et les licences peuvent coûter 500 € à 2 000 €en fonction de votre région.
Les licences nécessaires pour devenir traiteur
Pour devenir traiteur en France, plusieurs licences et démarches administratives sont nécessaires afin d'exercer légalement et en toute conformité avec la réglementation en vigueur. Voici les principales licences et obligations administratives à prendre en compte :
1. La licence de restauration
Pourquoi ? Si vous prévoyez de servir des repas ou de vendre des produits alimentaires à emporter, vous devez disposer d'une licence de restauration.
Comment l'obtenir ? Cette licence est liée à l'enregistrement de votre entreprise et à l'obtention d'un permis d'exploitation. Elle n'est pas toujours nécessaire pour les traiteurs qui n'ont pas de locaux fixes et qui ne vendent pas directement sur place, mais elle peut s'appliquer dans certains cas si vous avez un établissement où vous servez de la nourriture.
Source : Service-public.fr - Création d'une entreprise de restauration
2. La déclaration sanitaire auprès de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP)
Pourquoi ? En tant que traiteur, vous devez vous conformer aux règles d'hygiène et de sécurité alimentaire. La DDPP vérifie que vous respectez les normes sanitaires relatives à la préparation et la distribution des aliments.
Comment l'obtenir ? Vous devez faire une déclaration préalable d'activité auprès de la DDPP de votre département. Cette déclaration permet de vérifier que votre entreprise respecte bien les règles d'hygiène et de sécurité alimentaires. Vous devrez également respecter la réglementation HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point), un système d’analyse des dangers et de maîtrise des risques.
Source : Ministère de l'Agriculture - Réglementation sanitaire
3. Le permis d'exploitation (si alcool servi)
Pourquoi ? Si vous prévoyez de servir de l'alcool lors de vos événements (cocktails, réceptions, etc.), vous devez obtenir un permis spécifique. Il s'agit d'une autorisation de vente d'alcool qui varie en fonction du type d'alcool et de la façon dont il est vendu.
Comment l'obtenir ? Il existe deux types principaux de permis d'exploitation :
Permis de vente à emporter : Si vous vendez de l'alcool pour emporter (dans des plats préparés).
Permis de vente sur place : Si vous servez de l'alcool lors des événements que vous organisez.
Pour obtenir ce permis, vous devrez suivre une formation spécifique (formation de 2 jours à la gestion de la vente d'alcool) et faire une demande auprès des autorités compétentes.
Source : Service-public.fr - Permis d'exploitation
4. Les licences commerciales (selon l’activité)
Pourquoi ? Si vous envisagez de vendre des produits alimentaires ou d'organiser des événements à des fins commerciales (en dehors de simples prestations de traiteur), vous devrez vous inscrire en tant qu'entrepreneur individuel ou société en fonction de la forme juridique de votre entreprise (auto-entrepreneur, SARL, SAS, etc.).
Comment l'obtenir ? L'enregistrement de votre entreprise au registre du commerce et des sociétés (RCS) est nécessaire. Vous devrez également vous conformer aux obligations fiscales et de sécurité sociale.
Source : Service-public.fr - Création d'une entreprise
5. La certification HACCP (obligatoire)
Pourquoi ? Les traiteurs doivent suivre les principes de la méthode HACCP pour garantir la sécurité alimentaire des produits préparés. Bien que cette certification ne soit pas un "document" à proprement parler, elle est essentielle à l’obtention de votre autorisation de travail.
Comment l’obtenir ? Vous devrez suivre une formation spécifique à l’HACCP pour être en conformité avec les normes de sécurité alimentaire et prouver à l'administration que vous êtes capable de gérer les risques sanitaires.
Source : Ministère de l'Agriculture - HACCP
6. Le contrôle d'aptitude médicale
Pourquoi ? En tant que traiteur, un contrôle sanitaire préalable peut être requis si vous travaillez directement avec des aliments ou en contact avec des produits alimentaires.
Comment l'obtenir ? Il s'agit généralement d'un examen médical effectué par le médecin du travail, certifiant que vous êtes apte à manipuler des aliments en toute sécurité. Cette étape est généralement exigée pour les personnes manipulant des denrées alimentaires.
Source : Service-public.fr - Aptitude à manipuler des denrées alimentaires
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Lohanna ZEITOUN
Fondatrice de JUM Conseil